vendredi, octobre 11Covid-19: 3419 cas, 2544 guéris, 121 décès.
Shadow

Les services du FMI achèvent une mission au Tchad

Une mission du Fonds monétaire international (FMI) conduite par Edward Gemayel a séjourné à N’Djamena du 12 au 19 janvier 2022 pour faire le point sur les récents développements économiques et actualiser le cadrage macroéconomique avant la finalisation du traitement de la dette par les principaux créanciers officiels et privés du Tchad.

Cette visite fait suite à l’approbation par le Conseil d’administration du FMI, le 10 décembre 2021, d’un nouvel accord FEC de 36 mois d’un montant de 392,56 millions de DTS (environ 570,75 millions de dollars US ou 280 % de la quote-part), pour aider à faire face à des besoins importants du Tchad en matière de balance des paiements et de budget, notamment en catalysant le soutien financier des autres donateurs officiels.

La valeur ajoutée supplémentaire créée par l’économie tchadienne est attendue en baisse au cours de l’année 2021, selon le FMI. L’institution multilatérale préconise la poursuite des réformes, mais le pays doit faire face à plusieurs contraintes.

Le Produit intérieur brut (PIB) réel du Tchad est estimé en repli de 1,1% en 2021, apprend-on du communiqué du FMI relatif à sa fin de mission dans ce pays d’Afrique centrale. « L’évolution macroéconomique du Tchad a été affectée par une série de chocs négatifs et durables. Il s’agit notamment de la covid-19, de la volatilité des prix du pétrole et d’une détérioration significative de la production du secteur pétrolier, des attaques sécuritaires, du changement climatique et de l’insécurité alimentaire », peut-on lire dans le communiqué.

Malgré un récent accord avec Glencore sur une dette de 1 milliard de dollars et l’engagement du FMI à mettre l’équivalent de 570,75 millions de dollars pour assurer ses paiements extérieurs, le Tchad doit encore faire face à un contexte politique qui peine à se stabiliser. La perspective des élections législatives et présidentielle à venir risque d’accentuer plus de pression sur le budget.

Les pressions sur les dépenses publiques augmentent en raison des tensions sécuritaires et sociales. Le maintien de la discipline budgétaire à l’approche des élections législatives et présidentielles est indispensable à la stabilité macroéconomique. À cette fin, les autorités doivent continuer à concentrer leurs efforts sur le renforcement de la mobilisation des recettes fiscales intérieures, la rationalisation des exonérations, l’amélioration de la collecte de la TVA, le contrôle de la masse salariale, l’augmentation des dépenses sociales et la poursuite l’apurement des arriérés intérieurs. Il est tout aussi important de maintenir le cap sur le programme de réformes en manière de digitalisation et d’informatisation ainsi que dans le secteur bancaire.

« Des progrès ont été réalisés en matière de réformes structurelles et des efforts supplémentaires sont envisagés pour poursuivre le programme de réformes. Des mesures sont prises pour respecter les repères structurels prévus pour le premier semestre de 2022. Ceux-ci concernent les exonérations fiscales et la transparence dans le secteur pétrolier et dans les marchés publics. Le lancement récent d’un programme visant à décentraliser la gestion de la masse salariale dans le cadre du système intégré de gestion financière est un pas dans la bonne direction pour améliorer la gestion des finances publiques. Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour accélérer l’amélioration de l’administration des recettes fiscales. Des progrès sont réalisés dans la préparation d’un nouveau plan de développement national et le rebasage des comptes nationaux. Des progrès supplémentaires sont nécessaires pour améliorer le climat des affaires afin de soutenir le rôle du secteur privé dans la reprise économique. Le FMI est prêt à fournir une assistance technique pour soutenir ces réformes indispensables », conclut le communiqué de la mission du FMI.

Malgré ces défis, les autorités tchadiennes affichent une volonté de voir progresser les choses. Des mesures sont actuellement prises pour atteindre les objectifs structurels du premier semestre 2022. Elles concernent les exonérations fiscales et la transparence dans le secteur pétrolier et dans les marchés publics. 

Messieurs Edward Gemayel et Joseph Ntamatungiro respectivement, Chef de mission et Représentant Résident du FMI ont été élevés au grade d’Officier de l’Ordre national du Tchad, pour « mission accomplie au service du Tchad », par le président du Conseil militaire de Transition, le Général Mahamat Idriss Déby.

Merci de partager cet article...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.