Au Burkina Faso, les parlementaires de la sous-région ouest-africaine, de la Mauritanie et du Tchad viennent de s’engager à œuvrer à la réduction du taux de natalité dans leurs pays. Face à une croissance démographique qui est l’une des plus élevées au monde, avec 6 enfants par femme en moyenne, la zone Cédéao fait face à de nombreux défis qui font dire à certains parlementaires que la croissance démographique constitue une « bombe » à retardement si rien n’est fait pour la freiner. Ils se sont donc engagés à encourager leurs Etats travailler à ramener à trois le nombre d’enfants par femme d’ici à 2030 et à augmenter à 2% par an le budget consacré à la santé.
Au cours de la réunion de Ouagadougou, les parlementaires ont sonné l’alarme sur le non-respect de l’engagement d’Abuja, qui exigeait des États africains d’accorder au moins 15% de leur budget à la santé.
« Les taux les plus élevés tournent autour de 12% au niveau du Burkina Faso. Avec 4% du budget consacré à la santé, on ne peut pas faire de la santé. Il faut absolument changer », insiste Xavier Crespin, le directeur général de l’Organisation ouest-africaine de la santé.
Les parlementaires de Cédéao, du Tchad et de la Mauritanie décident donc de veiller à une augmentation de 2% par an du budget réservé au financement de la santé.
Salifou Diallo, président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso : « Les parlementaires ont convenu que les différents Parlements devraient veiller à ce que, dans tous les budgets, il y ait un accroissement annuel de 2% du budget de la santé. Deuxième point extrêmement important, les parlementaires de la Cédéao, du Tchad, de la Mauritanie ont convenu que d’ici 2030, nos Parlements devraient inciter nos gouvernements à mettre en place des politiques pour que chaque femme ait, au plus, trois enfants. »
Au-delà du financement de la santé, Marcel de Souza, le président de la commission de la Cédéao exhorte les dirigeants africains à la mise en place d’infrastructures de loisirs. « Lorsqu’il n’y a pas de politique de loisir, il faut occuper les hommes. Sinon ils n’ont que leurs femmes et ça crée des dégâts. »
Une croissance démographique non maîtrisée pourrait constituer une bombe à retardement pour les Etats africains, a martelé Salifou Diallo.
Source: RFI
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