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Le Tchad annonce avoir conclu un nouvel accord avec Glencore pour la restructuration de sa dette

Le Tchad et la société de négoce suisse Glencore, qui exploite le pétrole tchadien depuis 2013, ont trouvé un accord sur la restructuration de la dette étatique de 1,36 milliards de dollars vis-à-vis de la société, selon l’État tchadien.

L’accord signé mercredi inclue une « période de grâce de deux ans » pour que N’Djamena rembourse sa dette, un allongement de la maturité de la dette à 12 ans, la réduction du taux d’intérêt du remboursement de 7,5 à 2%, ainsi que l’approvisionnement total de la raffinerie de N’Djamena, selon les termes de l’accord détaillés dans un communiqué du Ministère des Finances tchadien.

Le Tchad, via sa société nationale d’hydrocarbures (SHT), avait emprunté en 2014 à la société suisse -soutenu par quatre banques- près d’1,45 milliards de dollars.

Le remboursement de cet emprunt devait se faire sur les revenus pétroliers, mais le Tchad traverse depuis lors une profonde crise économique liée à la chute des cours du pétrole à partir de 2014.

Dans l’incapacité de rembourser une dette qui s’élève aujourd’hui à 1,36 milliards de dollars, selon N’Djamena, le Tchad renégociait depuis sept mois sa restructuration avec Glencore, selon une source proche de dossier.

De même source, l’accord trouvé entre N’Djamena et la société était une « nécessité » pour que le Tchad continue de bénéficier d’un plan d’aide du Fonds monétaire international (FMI).

« Cet accord de restructuration permet de garantir la soutenabilité de notre dette extérieure et d’assurer le financement de notre programme triennal avec le FMI », indique le communiqué officiel tchadien.

« En outre, cet accord sauve définitivement l’équilibre et les hypothèses sur lesquelles repose la loi des finances de l’exercice 2018 », continue le texte, tandis que le Tchad cherche depuis le début de l’année à maîtriser ses dépenses pour respecter les impératifs du FMI.

En ce sens, le gouvernement a coupé de moitié les primes ou indemnités des fonctionnaires début janvier, entraînant une forte grogne sociale, marquée par une grève générale du service public et des manifestations systématiquement interdites par les autorités.

Au Tchad, dirigé d’une main de fer depuis 1990 par le président Idriss Déby Itno, près de 40% de la population de plus de 14 millions d’habitants vit sous le seuil de pauvreté.

TchadConvergence avec AFP

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