mardi, mars 19Covid-19: 3419 cas, 2544 guéris, 121 décès.
Shadow

Le secrétaire d’État américain Rex Tillerson débute sa première tournée africaine par le Tchad ce mardi 6 mars

Le numéro deux américain entame mardi 6 mars sa première visite en Afrique. Il sera sur le continent pendant une semaine, du 6 au 13 mars 2018, et passera par le Tchad, l’Éthiopie, Djibouti, le Kenya et le Nigeria. Officiellement, on parlera contre-terrorisme, paix, sécurité, promotion de la bonne gouvernance et renforcement des intérêts commerciaux. Cependant, Rex Tillerson va devoir avant tout rattraper les erreurs et les propos de son président et essayer de contrer l’influence chinoise.

Nul doute que le voyage de Rex Tillerson sera suivi avec intérêt, alors qu’en janvier, le président Trump traitait plusieurs nations africaines de « pays de merde ». Pour le secrétaire d’État, il va donc falloir recoller les morceaux et démontrer la bienveillance américaine envers l’Afrique, d’autant que le Tchad fait partie des étapes, alors que ses ressortissants sont interdits d’entrée aux États-Unis depuis septembre.

Selon le communiqué officiel du département d’État, l’objectif de Tillerson est de « discuter avec les partenaires africains de la lutte contre le terrorisme ». Rex Tillerson «entend discuter des moyens pour nous de travailler avec nos partenaires pour lutter contre le terrorisme, favoriser la paix et la sécurité, promouvoir la bonne gouvernance et encourager un commerce et des investissements mutuellement avantageux», précise le communiqué.

Or, sur ce chapitre précis, il est quasi impossible d’écarter Déby Itno et son armée clanique. Le Tchad figure en effet dans la liste du « travel ban », celle des pays interdits de visa d’entrée aux États-Unis. La justice américaine a accusé le dictateur Idriss Déby de corruption par des sociétés chinoises pour écarter leurs concurrentes américaines.

« Le pays a apporté une contribution sécuritaire remarquable. Nous pensons qu’il quittera bientôt cette liste de sanctions », explique Donald Yamamoto, secrétaire adjoint du bureau américain des Affaires africaines. Il voit le Tchad comme une « nation cruciale » dans la région, notamment dans la lutte contre le terrorisme, tout comme le Nigeria avec le cas Boko Haram.

Rex Tillerson s’arrêtera à Djibouti où les Américains ont une base militaire, tout comme les Chinois, depuis l’an dernier. Les États-Unis comptent bien montrer qu’ils surveillent les activités de Pékin sur le continent.

« Nous nous inquiétons de leurs objectifs, notamment leur pratique des prêts à taux préférentiels. Nous craignons une explosion de l’endettement de certains États », explique Donald Yamamoto.

Dans tous les cas, le secrétaire adjoint explique que le voyage doit aider les pays à régler leurs problèmes et à construire des institutions fortes, en citant les crises politiques au Kenya et en Éthiopie. A Addis Abeba, Rex Tillerson s’entretiendra avec les dirigeants de l’Union africaine pour évoquer les crises du moment, notamment au Soudan du Sud, en RDC et en Somalie.

TchadConvergence avec RFI

Merci de partager cet article...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.