Un groupe de rebelles de l’Union des Forces pour la Démocratie et le Développement (UFDD) massacrés à Kouri Bougoudi, extrême-nord du Tchad, dans un guet-apens tendu par des Toro-Boros soudanais au service du régime d’Idriss Déby.
Après des négociations avec le régime de N’Djaména, une trentaine de combattants de l’UFDD se rend à un point de rencontre avec des représentants des services de la dictature tchadienne. Le chef de ce groupe, Hamid Mardakoreye serait reçu plusieurs fois à Wour pour discuter sur le cadre dans lequel ils décident de déposer les armes.
En échange de leur ralliement au régime, on leur a proposé de l’argent et des grades dans l’armée, la gendarmerie et la police. C’est ainsi, dans la nuit du 02 au 03 Mars 2019, un groupe d’une trentaine d’hommes avec une dizaine de véhicules militaires quitte le sud de la Libye et se dirige vers un point de rendez-vous décidé d’un commun accord avec les renseignements militaires du régime. Tout semblait alors dans l’ordre.
Mais, à la place d’un accueil en vue d’une réconciliation et de la paix, c’est un scénario macabre qui les attendaient à Kouri Bougoudi, une localité aurifère investie par depuis plusieurs mois par des mercenaires Toro-Boros, armés, entraînés, financés et téléguidés par le régime clanique d’idriss Déby.
Selon des sources concordantes, plusieurs rebelles sont morts et blessés au cours du guet-apens. Un bilan provisoire cite les noms suivants parmi les morts et portés disparus: Hamid Mardakoreye, Eli Mallou, Abdélkérim Nokour, Abdelsalam Hamid, Ibeda Adoum, Dadi Tchouwi, Mahamat Ahmat, Mahamat Oumar Tchigassimi.
Le message du régime semble très clair: désormais, c’est la reddition sans condition ou la mort.
TchadConvergence