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Le château d’eau de Zouar dans le nord du Tchad: qui va contraindre l’entrepreneur à finir le chantier ?

«L’eau, c’est la vie», disait un ancien adage qui a tout son sens quand on est dans des contrés désertiques et où la pluviométrie est la plus faible du Tchad sinon de l’Afrique.

Pour leur consommation quotidienne en eau, les ressortissants de Zouar, tout comme ceux des autres villes du Tibesti, utilisent des puits, comme au moyen âge.

La tragédie est que l’un des puits, le plus fréquenté dans les environs de Zouar, détient un triste record : le plus profond du Tchad.

Cette situation dramatique a plusieurs conséquences sanitaires, économiques et sociales qu’il est inutile d’énumérer ici, tant elles sont connues de tous.

Pour résoudre ce problème, il y a quelques années, l’État débloqua la somme de 750 000 000 Fcfa, soit plus d’un million d’euro pour la construction d’un château d’eau.

Mais l’entreprise chargée des travaux, après avoir encaissé en deux tranches la totalité de la somme décida, ni plus moins, d’abandonner les travaux et de s’enfuir avec l’argent comme dans les films de mafia Italien des années 70. Une petite infrastructure dont seuls les «ingénieurs» de cette entreprise fictive ont le secret a été construite, jugez en vous même à travers l’image ci-dessous.

Quant au château d’eau de Bardaï, confié aussi à une autre entreprise, cette dernière n’a pas daigné utile de faire signe de vie, 750 000 000 Fcfa empochés et rien, même pas une pierre posée.

[Texte extrait de « Les éléphants blancs du Tibesti » de Charfadine Galmaye Salimi].

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