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Tchad: « nous appelons le président Déby à retirer immédiatement le permis de tuer délivré aux forces de l’ordre en cas de conflit intercommunautaire »

La situation sécuritaire s’est considérablement dégradée dans les quatre coins du Tchad depuis l’instauration de la 4e République. Les affrontements intercommunautaires deviennent récurrents et de plus en plus meurtriers et la situation actuelle dans notre pays est telle que le vivre ensemble entre les tchadiens est mis à mal par un système qui dressent les uns contre les autres dans une stratégie de « diviser pour mieux régner ». Le régime a instauré délibérément une méfiance entre les Tchadiens de sorte que l’on pourrait s’attendre à un embrasement d’un moment à l’autre.

Dépassé par les événements, le président Idriss Déby vient de délivrer un véritable permis de tuer aux forces de l’ordre afin de régler les conflits intercommunautaires.

« S’il y a encore des conflits entre Arabes et Ouaddaïens, et entre Mouro et Dadjo, vous tuez ici, et vous tuez là-bas. Vous tuez dix de chaque côté afin de sauver la majorité. Vous avez l’autorisation. Celui qui ne le fait pas, Monsieur le ministre, vous prenez une décision contre lui », a déclaré le président Déby à Goz Beida, à l’est du Tchad, propos rapportés par le journal en ligne Alwihdainfo.

Dans un pays, où les forces de l’ordre sont dirigées par des militaires proches du régime tchadien sans aucune formation et à la gâchette facile, on ne peut que s’attendre à des chasses à l’homme, à l’usage systématique des armes pour faire régner l’ordre et à la banalisation de la violence dans notre pays.

La mort ne peut être infligée à quiconque intentionnellement, le droit de toute personne à la vie est un droit fondamental qui doit être respecté tant par les individus que par les autorités.

C’est pourquoi, nous condamnons fermement cette autorisation à tuer donnée par le président Déby aux forces de l’ordre et appelons le gouvernement à prendre ses responsabilités afin d’apaiser dans le cadre de la loi les tensions entre les communautés.

Dr Moussa Pascal Sougui

Secrétaire général du Conseil National de la Résistance pour la Démocratie (CNRD)

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