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Tchad: la communauté gazalaise de N’Djaména refuse le « Dia » suite aux « massacres perpétrés » à N’Gueli

Au cours d’une réunion tenue hier après-midi à N’Djaména, une collecte d’argent a été organisée pour assister les familles éplorées suite aux « massacres perpétrés » fin novembre dernier dans le quartier de N’Gueli.

Une liste de 100 jeunes cadres et commerçants engagés à payer au moins 50 000 FCFA par personne a été constituée et des avances d’argent ont été faites sur place.

Le refus d’accepter le « Dia », prix du sang selon la tradition ancestrale, a été unanimement décidé chez les gazalais et gazalaises de N’Djaména comme le confirment les images ci-dessous.

Nous rappelons que, fin novembre dernier, des hommes armés, accompagnant des femmes, surgissent de quatre véhicules et tirent sur une foule dans une place mortuaire, une cérémonie à la mémoire d’un jeune adolescent tué à la fin d’un match de football dans le 9e arrondissement de N’Djamena. Cinq personnes perdent la vie. « Des personnes à bord de quatre véhicules ont débarqué au domicile du défunt (…) et il s’en est suivi une bagarre entre Zaghawa et Kreda », avait indiqué à l’AFP le ministre de la Sécurité publique, Ahmat Mahamat Bachir, qui confirme le bilan de cinq morts dont une femme et de nombreux blessés.

Une délégation gouvernementale s’était rendu immédiatement sur place, composée des ministres de la Défense, de la Justice, de l’Administration territoriale et celui de la Sécurité publique Ahmat Mahamat Bachir. «Nous avons quadrillé le quartier, explique ce dernier, opéré des arrestations. Les numéros des véhicules qui ont mené ces opérations, nous sommes à leur recherche. Ce qui s’est passé est un délit, ce n’est pas un conflit inter-communautaire. C’est une tension entre familles». « Nous avons consolé les Kreda et le gouvernement a pris l’affaire en mains », a ajouté le ministre. « Nous avons pris toutes les dispositions sécuritaires pour qu’il n y ait pas de représailles », a poursuivi le ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration.

Mahamat Nour Ibédou, secrétaire général de la Convention Tchadienne pour la Défense des Droits de l’Homme, n’était pas de cet avis. Pour lui, ces tensions existent et sont même exacerbées car certains à N’Djamena porteraient des armes lourdes en toute tranquillité : «Nous avons un problème au Tchad, on désarme certains citoyens mais, ceux qui sont proches du pouvoir sont toujours réarmés. Tous les matins, il y a des fouilles régulières à N’Djamena, des fouilles sur la route, des check-points, les autres citoyens sont dépossédés, même de leurs armes blanches, mais les proches du pouvoir ont toujours leurs armes, parfois des armes de guerre».

 

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