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Tchad: en 2016, Idriss Déby a effectué 37 visites officielles alors que les fonctionnaires accusent plusieurs mois d’arriérés de salaire: irresponsabilité ou égoïsme ?

Lorsque vous vous présentez à la magistrature suprême de votre pays, vérifiez bien que vous ne souffrez pas du mal de l’air. D’Idriss Déby Itno à Paul Biya en passant par Mohammed VI et Ali Bongo Ondimba, Jeune Afrique a analysé les déplacements des principaux chefs d’État africains à l’étranger depuis le 1er janvier 2016.

Si vous suivez de près la politique africaine et internationale et que vous avez pu assister à quelques-uns des grands rendez-vous de l’année 2016, il est sans doute un chef d’État, le Tchadien Idriss Déby Itno, que vous n’avez pas pu rater. De Paris à Pretoria et de Pékin à New-York, en passant par Addis-Abeba ou Abuja, sa grande silhouette a été aperçue partout.

Et pour cause, le président en exercice de l’Union africaine, qui laissera son poste en janvier, est bien équipé pour jouer au « globe trotter ». Avec ses deux Boeing, 737 et 767, son Hawker et son ATR-24, Déby ne rechigne pas à voyager.

Depuis le 1er janvier 2016, il a effectué selon les calculs de Jeune Afrique l’équivalent de 5,4 fois le tour de la Terre, soit un peu moins de 220 000 kilomètres cumulés, en 37 visites officielles à l’étranger (sans même compter les séjours privés, donc).

Devant le Sud-Africain Jacob Zuma et le Rwandais Paul Kagamé, Idriss Déby Itno est ainsi le chef d’État africain ayant le plus voyagé dans l’exercice de ses fonctions ces douze derniers mois. La plupart de ses homologues « se contentent » d’environ quinze ou vingt voyages officiels sur la même période, des performances au demeurant tout à fait honorables.

Paul Biya en queue de peloton
Restent évidemment les casaniers. Certains, comme le Burundais Pierre Nkurunziza ou le Congolais Joseph Kabila, préfèrent sans doute ne pas trop s’éloigner d’un pays ou d’une capitale qu’ils surveillent comme le lait sur le feu. D’autres, comme John Dramani Mahama, ont préféré conserver du temps à faire campagne sur le sol national dans l’espoir de leur réélection.

Bon dernier de nos calculs, Paul Biya est un cas particulier. Ses nombreux allers-retours en Suisse, sommairement intitulés « séjour privé en Europe » dans l’agenda présidentiel, ne sont plus un mystère. Mais, pour ce qui est des voyages officiels à l’étranger, le président camerounais se fait beaucoup plus rare. Selon nos recherches, il n’en a effectué que deux en 2016 : à New-York, aux États-Unis, et à Abuja, au Nigeria.

TchadConvergence avec Jeune Afrique

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