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Tchad: c’est le moment pour Idriss Déby de venir jouer l’innocent: « C’est qui ? Djiddo ? Moi, je n’ai jamais demandé de couper les salaires, ni d’augmenter le prix du carburant ! »

(N’Djaména, 29 janvier 2018) – La situation sociale au Tchad ne s’améliore pas ce lundi où tous les établissements scolaires et les institutions universitaires sont fermés après des manifestations des élèves.

La plateforme syndicale des travailleurs vient d’annoncer une grève générale et illimitée à compter de ce lundi 29 janvier 2018 sur l’ensemble du territoire national.

« Soucieux des compatriotes hospitalisés et en urgence, la plateforme instaure un service minimum d’une semaine dans les hôpitaux, allant du mardi 30 janvier au 06 février 2018 », souligne la plateforme dans sa déclaration. Elle rappelle à ses camarades que, ce qu’ils ont obtenu par la lutte, ne peut être conservé que par la lutte.

« La police a procédé à l’arrestation de plus d’une soixantaine d’élèves qui sont à la police judiciaire » de N’Djamena, a indiqué à l’AFP le porte-parole de la police, le colonel Paul Manga, ajoutant que « plusieurs voitures ont été caillassées ».

Les regroupements d’élèves majoritairement du secondaire dans la capitale tchadienne ont été dispersés à coup de grenades lacrymogènes par la police, a constaté l’AFP. Des policiers anti-émeute étaient placés aux alentours de certains établissements scolaires et à plusieurs carrefours clés de la capitale, selon la même source.

Dans les différents lycées et collèges, dès la première heure, des groupes d’élèves se constituent en bandes pour brûler des pneus sur les voies bitumées. D’autres attaquent les policiers à coup des cailloux. La réplique des policiers est aussi très violente. Les manifestants sont poursuivis jusque dans les quartiers.

Dans certains endroits de la capitale, les habitants n’arrivent pas à sortir pour vaquer à leurs occupations. L’odeur des grenades lacrymogènes se sent partout.

Le groupement mobile d’intervention de la police (GMIP) a engagé une course poursuite dans les rues et ruelles de quartiers en vue de disperser les manifestants.

Les artistes tchadiens ont aussi commencé à se mobiliser pour soutenir les actions des travailleurs.

Une conférence de presse tenue lundi matin par l’artiste Ray’s Kim a appelé le peuple tchadien « à rompre avec la peur » et de « combattre le régime de Déby » qui, selon lui, est « aux abois ».

Paraphrasant l’hymne national, l’artiste disait « ta liberté naîtra que de ton courage ».

Les organisations de la société civile étaient également présents lors de cette conférence de presse.

Des manifestations ont également été signalées dans les provinces notamment à Bongor et à Abéché.

C’est le moment, pour l’homme qui tient le Tchad d’une main de fer depuis 28 ans de faire une volte-face sur ses errements et de venir jouer l’innocent, comme d’habitude, pour essayer de calmer la révolte populaire avant qu’une situation de non-retour voit le jour.

TchadConvergence

 

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