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Tchad: après le ralliement des éléments de l’UFDD, c’est au tour des rebelles du CCMSR de déposer les armes ?

Très diminué militairement après les violents combats contre les milices de Khalifa Haftar pendant un mois dans le sud de la Libye, les rebelles du Conseil du Commandement Militaire pour le Salut (CCMSR) auraient engager des négociations avec le régime d’Idriss Déby pour déposer les armes, selon une source sérieuse proche du Palais rose de N’Djaména.

Il y a cinq jours, le site Le Tchadanthropus-Tribune avait informé de « sources proches de la présidence des Itno qu’une délégation composée de Djiddi Saleh Kedellaye, Conseiller à la sécurité du despote tchadien, Taher Erda, à l’époque Chef d’État-Major de l’armée de Terre, Mahamat Kaka, fils du dictateur et commandant de la Direction générale de service de sécurité des institutions de l’État (DGSSIE) et son neveu Hissein Mahamat Tolli étaient en route pour aller négocier avec les éléments du CCSMR de Hakimi » à Wour, dans la province du Tibesti, à environ 200 km de la frontière libyenne.

Par un communiqué, le CCMSR a démenti l’information. « Le CCMSR dément catégoriquement cette fausse information, naturellement dénuée de tout fondement et condamne de la manière la plus ferme cette vulgaire manipulation de l’opinion par la diffusion d’une fausse nouvelle visant à porter atteinte à notre mouvement »

Mais, cette information vient d’être confirmée par une source sérieuse proche du Palais rose.

Il faut reconnaître que ceux qui tirent les ficelles du CCMSR sont essentiellement à N’Djaména à leur tête l’espion en chef Djiddi Saleh Kedellaye et l’homme d’affaire Abakar Tahir Al-Manna.

Selon la même source, le retour de l’ancien ministre Michelot Yogogombaye, alias Kingabé Ogouzeïmi de Tapol, en tant que vice-président du CCMSR après ses multiples démissions, a aussi été financé à partir de N’Djaména. Le CCSMR manque cruellement de cadres politiques.

Il faut noter que les rebelles tchadiens du CCSMR ont payé un lourd tribut lors des violents combats qui ont opposé les Toubous aux milices de Khalifa Haftar dans le sud de la Libye. Une soixantaine de morts et une cinquantaine de véhicules détruits. Même si c’est négligeable à côté des milliers de combattants du CCSMR, le moral des hommes de Halimi a quand même pris un très gros coup. Depuis la conquête du sud par les troupes de Haftar, les rescapés du CCSMR et du Front de la Nation pour la Justice et la Démocratie au Tchad (FNJDT) se sont retranchés dans les grottes non loin de Gatroun dans le Fezzan, sud de la Libye.

Au début de ce mois, le gouvernement avait annoncé que 400 combattants de l’Union des Forces pour la Démocratie et le Développement (UFDD), un groupe rebelle tchadien basé en Libye, ont déposé les armes et ont « rejoint la légalité ».

Pressé par la France et l’Union Européenne pour organiser une réconciliation nationale avec les opposants, le régime d’Idriss Déby met en oeuvre tous ses moyens de pression, espèces sonnantes et trébuchantes, fibres clanique et tribale, … pour montrer qu’il n’y a plus de rebelles au Tchad. Et pour les vrais et faux opposants politiques de l’intérieur, l’homme qui tient notre pays d’une main de fer depuis près de 30 ans a promis des élections législatives et communales pour la fin de cette année 2019.

Mais cette manœuvre suffira-t-elle pour calmer les souffrances du peuple Tchadien qui est déjà au bout du rouleau compresseur d’une dictateur implacable ?

TchadConvergence

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