Quand Idriss Déby menace de rétablir la cour martiale au Tchad, son ministre de la Sécurité s’est déjà substitué à la justice
Au moins une centaine de personnes sont mortes au mois de mai dans l'est et le sud du Tchad, au cours de plusieurs affrontements distincts qui ont opposé agriculteurs autochtones ouaddaïens et éleveurs membres de tribus arabes dans l'est du pays et les communautés Moundang et Mousseye dans le Mayo-Kebbi Ouest suite à un conflit foncier. «Nous devons impérativement mettre un terme à cette cruauté inhumaine», a réagi Idriss Déby s'adressant ce mardi 3 juin aux leaders du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Tchad (CSAI) à l'occasion de l'Aid El Fitr 2019. Le dictateur tchadien a indiqué que "toutes les options, allant de la révision totale de la « Dia » appelée communément « prix du sang », à l’instauration de la Cour martiale, si cela doit être considéré comme une alternative dura...