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Table ronde des bailleurs de fonds du Tchad à Paris: face au gouvernement, l’opposition et la société civile mènent la fronde

(N’Djaména, 7 septembre 2017) – Le gouvernement tchadien qui initie à Paris une table ronde des bailleurs pour la mobilisation des fonds pour le financement de son prochain Plan National de Développement (PND), fait face à une fronde d’une partie de l’opposition politique et de la société qui dénonce la mal gouvernance les détournements massifs au Tchad.

Une partie de la société civile et de l’opposition dénonce la mal-gouvernance au Tchad et les détournements massifs des fonds publics par les dignitaires du régime et dit non à l’endettement des générations futures pour enrichir les proches du Président Idriss Déby, et une autre partie de l’opposition et de la société civile réclame au gouvernement tchadien un dialogue national inclusif.

Du 6 au 8 septembre, dans la capitale française, le gouvernement tchadien tentera de convaincre les bailleurs de fonds publics et les investisseurs privés, afin de financer le Plan national de développement (PND) 2017-2021. Un plan adopté en juillet dernier, dont le tiers du financement est déjà acquis.

Le gouvernement a entrepris une forte campagne de mobilisation à l’endroit des partenaires techniques et financiers, des représentations diplomatiques et consulaires, des partis politiques, des organisations de la société civile, etc…

Avec 300 projets regroupés en quatre axes, la diversification de l’économie notamment, le Tchad espère boucler le financement d’un plan de développement de 5 ans. La somme recherchée est d’un peu plus de 5 500 milliards de francs CFA (soit près de 8,5 milliards d’euros). « La réussite de la mise en œuvre du PND 2017-2021 dépendra du respect des principes directeurs suivants: la volonté politique et l’engagement national, l’appropriation nationale, le leadership et la responsabilisation, la priorisation des actions et la gestion axée sur les résultats et la redevabilité », a déclaré le ministre tchadien de l’Économie et de la Planification du développement, Ngueto Tiraina Yambaye. Par ailleurs, il appelle à une « union sacrée » autour de la table ronde de Paris, « une stratégie qui vise exclusivement l’émergence économique et le mieux-être des populations ».

Mais au sein de l’opinion nationale, cet appel n’est pas toujours entendu de la même oreille. Pour l’opposition, l’urgence au Tchad est l’organisation d’un dialogue inclusif, seul cadre qui permettrait de sortir le pays de la crise multiforme dans laquelle il est plongé. Les activistes de la diaspora basée en France ont organisé ce mercredi 6 septembre une contre-table-ronde à laquelle ont participé les organisations « Tournons La Page » et Amnesty international.  Dans sa déclaration finale, cette contre-conférence des activistes demande aux bailleurs du Tchad d’exiger la tenue d’un dialogue national inclusif comme condition de décaissement de ses appuis financiers et l’établissement d’un calendrier des processus électoraux (législatives, communales et présidentielles) consensuel et la tenue avant fin 2018 des élections législatives.

En face, le gouvernement d’Idriss Déby prépare un forum national (et non un dialogue inclusif) sur les réformes institutionnelles, et n’est pas prêt à organiser de nouvelles législatives avant 2019.

TchadConvergence

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1 Commentaire

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