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Les moutons de Tabaski sont là, hors de portée des Tchadiens

Au marché de bétail de Diguel (8e arrondissement) où les moutons ne manquent pas, les courtiers rivalisent de mots aimables à l’endroit des acheteurs pour les attirer vers les béliers dont ils ont la charge de vanter la prestance.

«Regardez ces béliers, ils viennent d’arriver cette nuit même. Ils sont à bon prix selon votre bourse», lance Souleymane Chaltout venu à la rencontre d’un client. Le tout se déroule sous le regard des propriétaires des bêtes assis sous des hangars.

A la question de savoir pourquoi les moutons sont chers, Souleymane reconnait que pareil phénomène se produit chaque année au fur et à mesure que l’on s’approche de la Tabaski.

Il y a quelques jours, avec 25 000 FCFA on pouvait avoir un petit bélier, souligne-t-il avant d’ajouter, le doigt tendu vers un troupeau de bêtes : « les moutons sont là, nombreux’ ».

Malgré leur grand nombre, les moutons sont chers, comme le confirme le commerçant Aoudi Bouba qui renseigne qu’un grand bélier peut coûter autour de 100 000 FCFA contre 80 000 FCFA pour un bélier moyen.

A en croire, Bouba, les béliers en provenance du Soudan sont les plus chers car leur prix peut parfois jusqu’à 150 000 FCFA. La cherté de ces moutons et leur profusion de graisse font que les Tchadiens ne sont pas nombreux à les acheter, explique Bouba.

Au foirail situé dans le premier arrondissement, le constat est le même : beaucoup de moutons à coté desquels les acheteurs font grise mine. Faute de ne pouvoir en acquérir.

Ici, les moutons proviennent du nord-ouest du pays, notamment de la région du Barh-El-Gazal. A Diguel, le premier foirail visité, la majorité des béliers viennent du centre du pays, soit la région du Batha.

Au foirail du premier arrondissement, un marchandage entre deux individus arrivés à bord d’une moto et un vendeur a tourné court lorsque les motocyclistes ont demandé à avoir un mouton à 25.000 ou 30.000 FCFA.

Dans une sèche réplique écartant tout réponse, le vendeur leur a tourné le dos en lançant : « allez voir ailleurs. Il n’y a pas de moutons à votre bourse, ici ».

Cette séquence est symptomatique de la difficulté des Tchadiens à trouver la bête à immoler pour l’Aïd-el-kébir, prévue vendredi (à confirmer).

TchadConvergence avec APA

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