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Le dictateur tchadien Idriss Déby reçu par Emmanuel Macron en catimini pour le «suivi des décisions du G5 Sahel»

(Paris, 12 juillet 2017) – C’est par un tweet accompagné d’une petite vidéo que l’Élysée a annoncé qu’Emmanuel Macron avait reçu Idriss Déby Itno (IDI) ce lundi 11 juillet, à l’occasion d’une «visite privée» du despote tchadien en France.

Dans son tweet, le Président français prévient qu’il s’agit du «suivi des décisions du G5 Sahel», qui s’était réuni 9 jours avant à Bamako en présence d’Emmanuel Macron.

Mais, la présidence tchadienne, en manque d’inspiration, a immédiatement saisi l’occasion de communiquer sur cette rencontre, en évoquant un échange «sur toutes les questions d’intérêt commun liant le Tchad à la France». « Emmanuel Macron a accueilli son homologue tchadien au perron de l’Élysée. Chaudes accolades, accompagnées d’une fraternelle poignée de main », fanfaronne un conseil spécial de la communication du despote tchadien.

Reçu discrètement le soir à 20 heures, en cachette, loin des regards indiscrets, le satrape du Palais rose a eu droit à un service limité au strict minimum et les tchadiens comprennent bien que la France ne veut plus de celui qui a appauvri le pays, terrorisé et massacré son propre peuple.

Architecte et parrain de plusieurs mouvements armés aux fins de déstabilisation des pays voisins, connu en Afrique centrale comme pompier pyromane, l’homme, qui tient le Tchad d’une main de fer depuis plus de 27 ans, a même été cité récemment dans un rapport de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Dans son rapport, l’ONU détaille 620 crimes commis par des militaires ou des groupes rebelles en Centrafrique entre 2003 et 2015, dont de nombreuses exactions avec morts de civils impliquant des soldats de la milice clanique d’Idriss Déby.

Se croyant toujours incontournable en surfant sur le chantage à la sécurité pour s’attirer les bonnes grâces et les faveurs de la France afin de s’éterniser au pouvoir, le Président « illégitime » du Tchad a vu de ses propres yeux que le blanc-seing donné à son régime odieux et impopulaire pour cause de lutte contre le terrorisme tire vers sa fin. Un régime usé, à bout de souffle, conduit par un homme isolé, autiste qui dit, lui-même, qu’il « est un homme seul », et qui a échoué sur tous les plans et qui, quotidiennement, multiplie les actes de divisions ethniques entre les Tchadiens pour continuer à exister.

Le Général-Président-Sultan est reparti la queue entre les jambes, sa réception à l’Élysée n’était même pas mentionnée dans l’agenda du Président de la République française. Et sa rencontre avec Emmanuel Macron n’a donné lieu à aucune déclaration.

Emmanuel Macron a profité de sa présence au Sommet du G5 Sahel à Bamako pour donner une réponse claire et ferme au dictateur tchadien au sujet du FCFA. En effet, le 2 juillet 2017, lors des travaux à huis clos élargi aux ministres, le Président Français a tenu à répondre à Idriss Déby sur ses critiques sur le FCFA: « si on ne se sent pas heureux dans la zone Franc, on la quitte et on crée sa propre monnaie ». (…) Si on y reste (dans la zone Franc), il faut arrêter les déclarations démagogiques, faisant du Franc CFA, le bouc émissaire de vos échecs politiques et économiques ».

IDI était, parmi les chefs d’État autour de la table du G5 Sahel, le seul à avoir une position anti-FCFA, mise en avant sur le plan médiatique pour atténuer le désastre socio-économique qu’il a causé à notre pays. Il en a fait son cheval de bataille pour justifier sa gestion chaotique de l’économie tchadienne et inviter ses pairs à quitter la zone franc.

C’est donc encore un autre camouflet pour notre tyran complétement déboussolé après Balmako et en manque grave de légitimité, ses réseaux occultes ne font plus recette à Paris.

Dans les arcanes du nouveau pouvoir français, rien ne sera comme avant. « Notre attitude ne ressemblera pas à celles des prédécesseurs ». Et rien ne sera comme avant pour la jeunesse tchadienne aussi, qui vient de dénoncer, dans une lettre ouverte à plusieurs ambassades occidentales reçue par l’AFP, le « soutien » de l’Occident au Président Idriss Déby, qui gouverne le pays d’une main de fer depuis 1990.

TchadConvergence

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