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L’alternance politique, un mythe au Tchad: après un quart de siècle passé à la tête de son parti, Saleh Kebzabo dit qu’il ne va pas laisser « l’UNDR se saborder »

En visite en France, le député tchadien Saleh Kebzabo, principal opposant au Président Idriss Déby, a accordé une interview à Aurélie Bazzara pour le journal Le Point. Un extrait de l’entretien.

Rencontré dans un grand hôtel parisien, celui qui fait figure de principal opposant au Président Idriss Déby depuis qu’il a été congédié du gouvernement en 1998 tient absolument à poser ses propres questions avant de commencer l’interview. Ses réflexes d’ancien journaliste ne l’ont pas quitté. Une fois quelques renseignements pris, Saleh Kebzabo accepte enfin de se confier.

Votre parti, l’UNDR, a intégré l’Internationale socialiste cinq ans après la demande. Qu’est-ce que cela va changer ?

Nous sommes fiers d’appartenir à la grande famille de l’Internationale socialiste. C’est une grande institution qui a un statut aux Nations unies. Sa voix porte. On casse le tête-à-tête que l’on a avec Idriss Déby qui a le monopole de la communication au Tchad.

Cette adhésion est-elle aussi un moyen de préparer votre candidature à l’élection présidentielle prévue en 2021 ?

Ce qui est sûr, c’est que je suis au point physiquement, intellectuellement et politiquement. Je ne vois pas pourquoi toute cette énergie et cette capacité peuvent être abandonnées.

Il n’y aura donc pas d’alternance à la tête de l’UNDR comme annoncé lors du congrès du parti organisé à Moundou en 2014 ?

Je suis à la tête de l’UNDR depuis 1992, il faudrait qu’on pense à l’alternance. Au prochain congrès, je voudrais que cette question soit réglée. Dans 90 % des cas, ce sont les présidents des partis qui les ont créés. Ce n’est pas mon cas, c’est pourquoi je me sens libre de quitter l’UNDR quand j’en aurai envie. Mais il ne faut pas que ce soit conflictuel au risque d’affaiblir le parti. C’est quand même une œuvre dans ma vie. Je ne vais donc pas laisser l’UNDR se saborder.

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