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Face à l’aggravation de la crise économique au Tchad, Idriss Déby chasse ses ministres et rencontre à huis clos les opérateurs économiques à Am-Djaress

(N’Djaména, 4 avril 2017) – Au Tchad, le Président Idriss Déby convoque à Am-Djaress une centaine d’opérateurs économiques pour leur demander de faire des efforts supplémentaires afin de juguler la crise économique qui frappe de plein fouet le pays de Toumaï.

Les directeurs généraux des banques, les opérateurs économiques tchadiens et les responsables des sociétés privées installées au Tchad ont rencontré le Président Idriss Déby le dimanche dernier à Am-Djaress, chef-lieu de la région de l’Ennedi-Est, fief du Sultan du Dar-Bilia.

C’est une centaine de directeurs généraux des banques et opérateurs économiques tchadiens responsables des entreprises et sociétés privées qui ont fait le déplacement d’Am-Djaress ce dimanche 2 avril 2017.

Chose étonnante, aucun membre du gouvernement n’est convié à cette rencontre qui concerne pourtant l’économie d’un pays. Le ministre des Finances et du Budget et celui de l’Économie et de la Planification du Développement étaient persona non grata à Am-Djaress ainsi que les autres membres du gouvernement.

Le Président-Général-Sultan se considère comme le plus grand économiste du monde et comme il sait comment il a fait pour en arriver là, alors il exhorte les opérateurs économiques à explorer d’autres pistes pouvant effectivement faire entrer des recettes hors pétrole au trésor public.

« Il faut diversifier les affaires afin de ne pas être tributaire du seul bon de commande administratif. Il faut éviter toute thésaurisation de fonds car, plus la monnaie est en circulation à travers les circuits bancaires mieux l’économie se portera. », préconise le Sultan du Dar-Bilia devenu économiste pour la circonstance.

Mais, ça c’était la version officielle de la rencontre. En fait, l’homme qui tient le Tchad d’une main de fer depuis plus de 27 ans manque de liquidités pour payer les fonctionnaires. Il l’a répété à maintes reprises, le combat est collectif et exige donc des sacrifices communs.

Pour MM. Bichara Doudoua et Amir Adoudou Artine, respectivement président du Conseil national du patronat tchadien (CNPT) et président de la Chambre du Commerce, de l’industrie, de l’agriculture, de mines et de l’artisanat (CCIAMA), la situation actuelle appelle à une conjugaison des efforts.

TchadConvergence

 

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