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Élections législatives au Tchad: le Président Idriss Déby nargue Paris à travers ses organisations de propagande

La relation entre N’Djamena et Paris est semble-t-il plus compliquée que ne le laissaient penser les derniers événements. Après avoir obtenu 20 milliards de dollars de promesses de financement auprès de bailleurs internationaux grâce au soutien de la France, Paris a fait savoir qu’il était temps que les élections législatives soient tenues au Tchad. Le pouvoir a vivement réagi à cette injonction et s’en tient à la ligne tracée depuis plusieurs mois.

Rien n’est décidément simple entre le dictateur Idriss Déby et ses protecteurs occidentaux. Après avoir bénéficié du soutien de la France pour récupérer deux dizaines de milliards de dollars auprès de bailleurs internationaux, l’homme qui tient d’une main de fer le Tchad depuis plus de 27 ans, a été rappelé à l’ordre par Paris afin de procéder à des élections législatives reportées sine die depuis plusieurs mois. La raison avancée par le pouvoir est le manque de moyens financiers pour assurer des « élections sûres et démocratiques ». L’opposition tchadienne appelle la communauté internationale à s’opposer à ce déni de démocratie et qui semble être finalement entendue par les diplomates français.

Paris a demandé à N’Djamena d’annoncer «prochainement» la date des élections législatives, lesquelles ne sont pas prévues avant 2019. Le despote tchadien, Idriss Déby, a répété à plusieurs reprises : «Quand nous aurons des ressources, on pourra organiser des élections législatives. Priez pour que le prix du baril de pétrole monte !». Une position qui ne satisfait plus la France qui entame peut-être un bras de fer avec son principal allié dans le Sahel.

La présidence tchadienne n’a pas encore réagi officiellement, mais une première réponse était venue de la majorité présidentielle qui a affirmé via son coordinateur que «les réformes institutionnelles (sont, NDLR) en étude. Il se pourrait que ces reformes-là dictent les conditions de l’organisation de ces élections législatives. Donc, je ne vois pas que ça peut être un pays ami qui puisse imposer à un autre ami la date de l’organisation des élections».

Ce dimanche 17 septembre 2017, la coalition dite «Touche Pas À Mes Acquis», a lancé au Palais du 15 janvier, une journée dite « citoyenne de la société civile » pour dénoncer d’après elle, « les visées déstabilisatrices du Tchad et soutenir le gouvernement dans l’organisation du forum national sur les reformes des institutions de la République ».

« Au moment où le Tchad cherche à écrire sa propre histoire, en fixant lui-même le cap de son destin par une auto-évaluation de sa gouvernance et la mise sur pied prochaine des institutions fortes et solides, à ce moment précis, des ingérences extérieures chercheraient par des voies tortueuses à leur imposer une vision. La journée citoyenne de la société civile dit non à toutes les démarches qui viseraient à remettre en cause la volonté commune des tchadiens qui est de construire dans l’unité et la cohésion nationale l’avenir de leur pays. En tant que société civile, nous avons cette mission d’orienter, d’apaiser, de proposer et non de jouer le rôle de l’opposition politique ou encore d’agent de déstabilisation des institutions de la république », a martelé Mahamat Digadimbaye, président de «Touche Pas À Mes Acquis», une organisation créée il y a quelques mois par le pouvoir, sous la forme d’une coalition des organisations satellites du MPS, parti au pouvoir, pour contrecarrer l’action de la vraie société civile au Tchad.

TchadConvergence avec afrique-centrale.fr

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