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Au Tchad, l’affaire Laoukein Kourayo Médard divise l’opposition politique

Jeudi dernier, le président Idriss Déby Itno a reçu les principaux regroupements de l’opposition tchadienne, dont la Coordination des Partis politiques pour La Défense de la Constitution (CPDC).

La délégation de la CPDC était conduite par le Député Salibou Garba. Au cours de l’audience, l’ancien Ministre Salibou a rassuré Déby. La CPDC ne participera au Forum national qu’à une seule condition, « il faut libérer Laoukein Kourayo Médard ! ».

La délégation de la CPDC à Moundou est composée de Poddi Dimé Bichara de la CFDT, Iré Kertourmar de l’ACTUS, Mahamat Saleh Makki du PUR, Ali Gabriel Golhor de la CDF, Abdel-Aziz Zakaria de la CTPD (Parti de Laoukein Médard) et de Salibou Garba de l’AND.

Comme à son habitude, Idriss Déby a usé des faux-fuyants pour écarter sa responsabilité dans ce qui est arrivé à l’ex maire de Moundou. « Voyez tout ça avec Monsieur le Premier Ministre ou avec le Procureur de la République », aurait-il répondu lors de l’audience.

Dans la foulée, Salibou Garba a reçu l’autorisation de se rendre à Moundou et pour y rencontrer Laoukein Kourayo Médard hier lundi. Pour, dit-on, négocier sa libération et les conditions qui vont avec. Ce n’est pas tout, Déby a obtenu ce qu’il voulait, semer la cacophonie au sein de l’opposition.

Résultat de l’audience, Salibou Garba, dès sa sortie du Palais Rose, est monté au créneau pour qualifier d’agitateurs ses compagnons du FONAC coordonné par Mahamat-Ahmad Alhabo. Des agitateurs qui sont allés semer le trouble à Moundou, il y a dix jours. Pourtant, ces mêmes « agitateurs » sont tous ou presque membres de la CPDC.

Maintenant, la question est de savoir si le prisonnier de Moundou va accepter de rencontrer une délégation de la CPDC avec à sa tête le député Salibou Garba.

Il faut rappeler que dans son discours d’investiture du 8 août 2017 pour un cinquième mandat, le dictateur Idriss Déby avait évoqué une réforme de l‘État et des institutions. Un comité technique, qui a été chargé de préparer un « Forum national », vient de proposer une dizaine de thèmes de réflexion. Cependant, l’opposition estime que l’urgence n’est pas un Forum mais un dialogue politique inclusif. Plusieurs regroupements politiques exigent un dialogue inclusif pour débattre, en plus des réformes, de tous les problèmes que rencontre le pays pour relancer la vie économique et instaurer, selon l’opposition, une vraie démocratie.

TchadConvergence avec Eric Topona, journaliste à la Deutsche Welle

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