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Arrestations en France de trois opposants tchadiens, dont le Général Mahamat Nouri et Dr Abakar Tollimi

Trois anciens rebelles tchadiens ont été arrêtés dans le Val-de-Marne, en Mayenne et en Indre-et-Loire puis placés en garde à vue par les enquêteurs de l’office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH), a indiqué le parquet de Paris.

Le général Mahamat Nouri et Dr Abakar Tollimi, deux leaders politiques opposés au régime d’Idriss Déby, figurent parmi ces personnes, selon les familles. La troisième personne serait un des frères de Mahamat Nour Abdelkérim, leader du FUC.

L’opération a notamment visé le général Mahamat Nouri, arrêté lundi matin à son domicile dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris le 10 mai 2017 pour des chefs de « crimes contre l’humanité », « complicité de ces crimes » et « association de malfaiteurs en vue de la commission de ces crimes ». L’enquête porte sur des soupçons de crimes contre l’humanité commis au Tchad et au Soudan entre 2005 et 2010, a-t-on appris de sources concordantes.

Docteur en droit et opposant au régime d’Idriss Déby, Abakar Tollimi a lancé en mars 2017 à Paris le nouveau parti Conseil National de la Résistance pour la Démocratie (CNRD). Il a aussi été interpellé ce lundi matin à son domicile où des fouilles policières ont été effectuées en vue de rechercher des indices dans ses documents, selon sa famille.

Considéré comme l’un des plus influents chefs rebelles tchadiens opposés au régime d’Idriss Déby, le général Nouri est le président fondateur de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD). Il avait pris la tête d’autres rébellions au sein de l’Alliance nationale (AN) qui avait mené en février 2008 une offensive sur N’Djamena et avait été tout près de renverser le régime du dictateur Idriss Déby, retranché dans son palais. Les rebelles avaient été finalement repoussés après de violents combats. Paris avait à l’époque apporté un soutien décisif à l’armée, tout en démentant toute participation directe aux combats. Des divergences au sein des rebelles ont été une des causes de l’échec de l’offensive, la plus importante contre le régime du président Déby depuis 1990. L’est du Tchad et la région voisine soudanaise du Darfour nord étaient à l’époque des faits le théâtre de violences intercommunautaires et d’attaques de milices.

TchadConvergence avec l’AFP

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